mercoledì 28 maggio 2014

Ciao Gualtiero !

Et que le bon vent te porte, où que tu sois !

Notre temps commun, dans le cadre du jumelage, fut assez court et pourtant tu nous as laissé un bel héritage : que de bons souvenirs nous conservons de toi qui étais si fraternel et joyeux ! Tu nous a marqués aussi par ton sérieux, tes convictions, ton dévouement.
Alors, même si nous nous sommes un peu perdus de vue ces dernières années, nous ne t'avions pas oublié.


Nos pensées affectueuses vont à Maria-Pia, Marco, Marina, Pamela, Paolo et à tes petits-enfants.
  
Les photos sont là qui nous rappellent des moments heureux.
C'était au temps des échanges de jeunes.
 

Au mémorial de la résistance à Bergame.

 Dans la salle des fêtes à Volmerange.
 
 A Minitalia.
 
Chez nous (Richard et Francine), à Volmerange.
 
 Et pour toujours dans nos coeurs.

Au nom de tous ceux qui t'ont connu.
Richard






 



sabato 24 maggio 2014

13 - 16 JUIN, ECHANGES 2014

Volmerange, dimanche 25 mai.
La vie est belle. Le soleil vient de se lever dans un ciel sans nuage. A midi, nous ferons un barbecue avec les enfants. Nous discuterons gentiment de tout et de rien.

L'après-midi, j'irai voter. Au moment de choisir mon bulletin, je me rappellerai cette image http://www.liberation.fr/monde/2014/05/24/un-enfant-pleurant-de-faim-devant-un-ballon-phenomene-internet-du-mondial_1025915 qu'un ami m'a envoyée ce matin. Que ce journal retienne en titre seulement "...le phénomne Internet du Mondial" me chagrine beaucoup. Alors je vais essayer de donner au Parlement Européen un peu des couleurs que j'aime. 

Et puis, je songerai à nos amis de Calusco qui arriveront chez nous dans trois semaines.
C'est bien sûr d'une certaine façon la construction de l'Union Européenne qui nous a fait nous rencontrer, mais pas seulement : avant la volonté politique, ce sont d'abord les circonstances douloureuses de la vie, le chômage, la nécessité de l'émigration, qui par hasard ont relié Calusco à Volmerange ; aujourd'hui, c'est du passé car ils se font rares en effet, ceux qui les ont vécues.

Pour les générations qui ont suivi, notre jumelage témoigne bien sûr d'abord de ce passé. Mais il existe aussi par lui-même, parce qu'il rend actives quelques une des conditions nécessaires à la paix des peuples (silence des canons, mais aussi de l'arsenal économique) : la connaissance et la compréhension mutuelles, l'amitié. Comment en effet pourrait-on aimer ce qu'on ne cherche pas à connaître ?

Pour cette raison, ce jumelage, nous pensons qu'il vaut la peine qu'on l'élargisse. Alors, rejoignez-nous, adhérez, faites le connaître autour de vous !  Et si vous voulez héberger l'un de nos hôtes italiens, le contact est : richard.hormain@orange.fr

Voici le programme pour cette année :

Vendredi 13 juin
Arrivée à 18h, accueil par M. le maire et pot de bienvenue à la salle des fêtes
Hébergement dans les familles
 
20h30 : concert de "Vins un Vina" (groupe franco-letton) suivi de "Locomotion 69" (blues)
 
Samedi 14 juin
8h30 : Départ en autocar pour Trèves.
10h : Visite de 2 heures de la ville, à pied, avec un guide, départ Porta Nigra
12h30 : Repas au restaurant Domstein, place du marché.
Menu : Goulash, spätzle, compote de pommes + gruau aux fruits rouges
Après-midi libre, lèche-vitrine, jusqu’à 17h, retour vers 18h
 
20h30 : concert des Joyeux Lurons (brass ensemble)
 
Dimanche 15 juin
10h : visite guidée de la casemate du Grand Lot / Apéritif sur place, à l’extérieur
Repas et après-midi dans les familles
19h : repas d’au revoir, pris en charge par la commune
Animation musicale
 
Lundi 16 juin
10h : départ

martedì 13 maggio 2014

L’histoire au fil des rues (8) VIA GIACOMO MATTEOTTI


Poursuivons dans Calusco notre promenade abandonnée il y a (déjà) quelques mois.
 
 Débouchant de la rue Gramsci, tournons à gauche dans via Adda, puis dans la première rue à droite : nous voilà dans via Giacomo Matteotti.
 
Issu d’une famille aisée, Giacomo Matteotti est né en 1885 à Fratta Polesine, dans la province de Rovigo, en Vénétie.
Durant ses études de droit à Bologne, il prend contact avec des mouvements socialistes, dont il devient une figure de proue. Prônant la neutralité de l'Italie lors de la Première Guerre mondiale, il est emprisonné un temps en Sicile. En 1919, il est élu député du Parti Socialiste Italien alors que l'Italie connaît une grave crise sociale, économique et politique, ponctuée de grèves sévèrement réprimées.
 
Meneur avec Filippo Turati de l'aile réformiste du parti, il en est expulsé en 1922, et participe alors à la création du Parti Socialiste Unitaire dont il devient secrétaire général.
Les élections législatives d’avril 1924 se déroulent dans un climat de violences et de fraudes. Le Bloc National, emmené par le Parti National Fasciste de Benito Mussolini, remporte la victoire. Matteotti en dénonce les méthodes et le 30 mai, à la chambre des députés, il propose l’invalidation des élections.
 
L'après-midi du 10 juin 1924, tandis qu'il se rend à pied au parlement, il est enlevé par un groupe de squadristi fascistes. Son corps roué de coups et poignardé ne sera retrouvé que le 16 août.

Cette courte vie me fait songer à celle de Jean Jaurès, membre fondateur de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) qui fut assassiné le 31 juillet 1914 alors qu’il tentait d’empêcher le déclenchement de la Première Guerre Mondiale en faisant planer la menace d'une grève générale en Europe.
 
Ces deux assassinats ont eu paradoxalement pour conséquence le renforcement des partis que leurs victimes prétendaient combattre : les fascistes en Italie et les bellicistes en France.
 
Comme elle est loin maintenant, l'Internationale !

Richard (et Wikipedia)

sabato 3 maggio 2014

CORRESPONDANCES (4) LA MAIRIE


Un quatrième point commun entre nos deux communes (que nous avons d'ailleurs avec toutes les autres) est que nous avons au centre de nos cités respectives ce gros bâtiment qui s’appelle la mairie, qui est le siège de l’administration communale et dont on se dispute à intervalles réguliers le droit de l’occuper.

Comme il sied d’ordinaire à ce genre de construction, nous constatons que, sans toutefois chercher à rivaliser avec la Maison Blanche ou le Kremlin, nos deux mairies ont un aspect plutôt solennel. Cette solennité se décline parallèlement en plusieurs points :


1 - une place sur l’avant, qui est nue et dallée à Calusco, mais qui à Volmerange fait comme un petit jardin versaillais avec ses plantations autour d’une large allée pavée ; le peuple qui assiste aux mariages ou à d'autres cérémonies officielles a vocation à s’y rassembler.

2 - un perron qui élève le niveau de l’entrée, d’où un orateur peut toiser la foule, perron très modeste à Calusco mais assez haut et couvert à Volmerange, semblable à la galerie d’un manoir.

3 - une porte monumentale (en proportion bien sûr de la taille du bâtiment) ; la République mérite bien un minimum de faste, n'est-ce pas ?

4 - une façade bien ordonnée, régulière et sobre, qui à Volmerange est strictement symétrique mais qui est asymétrique à Calusco (ah, voilà une différence architecturale intéressante qui mériterait peut-être une rapide psychanalyse !)

5 - un élément noble, au sens où une simple maison d’autrefois n’en possédait pas, c’est-à-dire une sorte de fronton pour Volmerange et un balcon pour Calusco, évoquant d’un côté le caractère sacré d’un temple, de l’autre la hauteur nécessaire à l’exercice du pouvoir. Lequel des deux s’adresse au plus haut ? Je vous en laisse juge.

6 - des fleurs aux fenêtres (en été) à Volmerange et à Calusco des barreaux ; ici le désir de paraître pimpante, accueillante, là peut-être de donner une image sérieuse, voire austère.

7 - une touche artistique pour finir : à Calusco un bas-relief supporté par le balcon (mais dont je ne me rappelle pas ce qu’il représente), et à Volmerange un wagonnet de mine et la silhouette en fer forgé d’un mineur posée sur une pierre dans le jardin (mais à peine visible).

 Que dire encore ?
- que la mairie de Calusco est toute de marbre à l’intérieur alors qu’à Volmerange le sol est de linoléum,
- que d’un côté les bureaux des secrétaires sont ouverts et que de l’autre elles vous parlent derrière un guichet,
- que la mairie de Volmerange donne l’heure et pas celle de Calusco,
- qu’une des salles du conseil municipal peut accueillir un public d’une centaine de personnes alors qu'on est à l’étroit dans l’autre à partir du cinquième auditeur,
- que proportionnellement à la population, la municipalité compte plus d’élus à Volmerange qu’à Calusco,
- que … 

Ah, vraiment, que de choses excellentes nous apprenons sur nous-mêmes grâce au jumelage !

Richard

P.S. Avez-vous eu de joyeuses fêtes de Pâques ?

IL MUNICIPIO

Un quarto punto in comune tra i nostri due paesi (come con tutti gli altri) è che abbiamo al centro delle nostre città quel grande edificio chiamato “Municipio”, sede dell’amministrazione comunale e di cui ci si disputa, a intervalli regolari, il diritto di occuparlo.
Come si addice di solito a questo genere di costruzioni, possiamo constatare, senza voler competere con la Casa Bianca o il Cremlino, che esse hanno un aspetto piuttosto solenne. Questa solennità si declina sotto diversi punti:

1- Una piazza sul davanti, spoglia e pavimentata a Calusco, ma che a Volmerange è come un piccolo giardino di Versailles, con i suoi fiori e le sue piante attorno a un ampio viale pavimentato sul quale la gente si riunisce per assistere ai matrimoni o ad altre cerimonie ufficiali.
2- una scalinata che eleva l’ingresso da dove un oratore può scrutare la folla; scalinata molto modesta a Calusco, ma abbastanza alta e coperta a Volmerange, simile alla galleria di un maniero.
3- una porta monumentale (in proporzione, ovviamente, alla grandezza dell’edificio), la Repubblica merita un po’ di fasto, no?
4- una facciata ben ordinata, regolare e sobria che a Volmerange è rigorosamente simmetrica, ma che è asimmetrica a Calusco (ah, ecco una differenza architettonica interessante che potrebbe meritare una breve psicoanalisi!)
5- un dettaglio nobile, che una semplice casa non possiede, come una sorta di frontone per Volmerange e un balcone per Calusco, evocando, da un lato, la sacralità di un tempio e dall’altro l’altezza necessaria all’esercizio del potere. Quale dei due sopra è il più alto? Lascio voi giudicare.
6- fiori alle finestre (in estate) a Volmerange e sbarre a Calusco, il primo indica il desiderio di apparire aperti e accoglienti mentre il secondo sembra voler dare un’immagine seria, se non austera.
7- un tocco artistico per finire: a Calusco un basso rilievo decora il balcone (ma non mi ricordo che cosa rappresenta), a Volmerange un vagone della miniera e la sagoma in ferro battuto di un minatore, collocata su una pietra nel giardino (ma è poco visibile).

Cosa dire ancora?

- che il comune di Calusco dentro è tutto di marmo, mentre a Volmerange il pavimento è di linoleum;
- che da una parte si può parlare alle segretarie da dietro un vetro, dall’altra queste ti parlano da dietro una scrivania;
- che il Municipio di Volmerange segna l’ora, quello di Calusco no;
- che uno è dotato di una sala di consiglio che può accogliere un centinaio di persone, mentre nell’altro si sta stretti a partire dalla quinta persona in più;
- che in proporzione alla popolazione, Volmerange ha più eletti rispetto a Calusco;
-che….

Ah, davvero, quante belle cose impariamo su noi stessi grazie al gemellaggio!


Ps: Avete passato bene la Pasqua?