martedì 24 dicembre 2013

Joyeux Noël !

Le comité de jumelage de Volmerange vous souhaite à toutes et à tous...

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ILLUMINATION DE LA MAIRIE DE VOLMERANGE

Oui, bon, c'est la crise...
 
 
 

BUONE FESTE!!

Il Comitato Gemellaggio Calusco augura a tutti voi e alle vostre famiglie buon Natale e un nuovo anno ricco di felicità!! BUONE FESTE A TUTTI!!

ps: ci si rivede il 7 gennaio, in partenza per Bruxelles!




lunedì 16 dicembre 2013

CORRESPONDANCES (4) - LA MAIRIE



Un quatrième point commun entre nos deux communes est que nous avons au centre de nos cités respectives ce gros bâtiment qui s’appelle la mairie, qui est le siège de l’administration communale et dont on se dispute à intervalles réguliers le droit de l’occuper.
Comme il sied d’ordinaire à ce genre de construction, nous constatons que, sans toutefois rivaliser avec la Maison Blanche ou le Kremlin, nos deux mairies ont un aspect plutôt solennel avec :

- une place à l’avant, qui est nue et dallée à Calusco, mais qui à Volmerange fait comme un petit jardin de Versailles avec ses plantations autour d’une large allée pavée (le peuple qui assiste aux mariages a vocation à s’y rassembler)

- un perron qui surélève un peu le maire lorsqu’il paraît pour annoncer le résutat des élections, perron modeste à Calusco mais à Volmerange couvert et à colonnes comme la galerie d’un manoir...

- une porte qu’on peut, dans les deux cas, qualifier de monumentale, en proportion bien sûr de la taille du bâtiment (on ne le dit pas, mais en France, la mairie c’est proprement le temple de la République !)
 
- une façade bien ordonnée, régulière et sobre, qui à Volmerange est strictement symétrique et qui est au contraire asymétrique à Calusco (ah, voilà une différence architecturale intéressante qui mériterait d’être psychanalysée !)

- un élément un peu noble, au sens où une simple maison d’ouvrier autrefois n’en possédait pas, c'est-à-dire un fronton pour Volmerange et un balcon pour Calusco, d’un côté l’esprit de la loi, toujours supérieur, et de l’autre la hauteur nécessaire à l’exercice du pouvoir

- des fleurs aux fenêtres (en été) à Volmerange et à Calusco des barreaux ; ici le désir de paraître une maison pimpante et accueillante, là le souci de donner une image sérieuse, voire austère.

- une touche artistique enfin : à Calusco un bas-relief supporté par le balcon mais dont je ne me rappelle pas ce qu’il représente, et à Volmerange la silhouette en fer forgé d’un mineur au travail posée sur une pierre du jardin.

Que dire encore ?
- que la mairie de Calusco est toute de marbre à l’intérieur alors qu’à Volmerange le sol est de linoléum
- que d’un côté les bureaux des secrétaires sont ouverts et que de l’autre on leur parle à travers un guichet
- que la mairie de Volmerange donne l’heure et pas celle de Calusco
- qu’une des salles de conseil municipal peut accueillir un public d’une centaine de personnes alors que dans l’autre on serait à l’étroit à partir de la cinquième personne
- que proportionnellement à la population la municipalité compte plus d’élus à Volmerange qu’à Calusco...
- que...
 
Ah, vraiment, que de choses excellentes nous apprenons sur nous-mêmes grâce au jumelage !

Je vous embrasse tous affectueusement.
Richard

domenica 1 dicembre 2013

L’histoire au fil des rues (7) VIA GRAMSCI

En attendant la suite de nos aventures en Lettonie, revenez avec moi vous promener dans Calusco d’Adda. Nous étions dans via Cavalieri di Vittorio Veneto. Tournons à gauche : nous sommes via Antonio Gramsci.

Antonio Gramsci, journaliste, écrivain, essayiste, homme politique, membre fondateur du Parti Communiste Italien, est un des principaux penseurs du courant marxiste.

Voici sa vie. 

- 22 janvier 1891 : il naît à Ales, en Sardaigne.
Pauvreté, école jusqu’à l’âge de 12 ans, travail, retour au collège puis au lycée, service militaire, conversion au socialisme.

- 1911 : il commence ses études de philologie à l'université de Turin.

- Eté 1913 : il adhère à la fédération de la jeunesse du Parti socialiste, puis au Parti Socialiste Italien l'année suivante.

- Dès 1914 : il écrit dans des revues socialistes comme Il Grido del Popolo. Il devient un journaliste réputé dont les vues sur la question de la culture feront date.

- 1915 : il s’investit dans le combat politique au travers de la formation politique des jeunes ouvriers.

- 1916 : il collabore à Avanti (organe du PS)

- Août 1917 : il prend part à l'insurrection ouvrière de Turin.

- 21 janvier 1921 : il est l’un des fondateurs du Parti Communiste d'Italie, section de la IIIe Internationale.

- De 1924 à 1926 : il est élu député de Turin. Il crée le quotidien « L'Unità ».

- 8 novembre 1926 : arrêté par le régime fasciste et condamné pour conspiration. Le procureur déclare : « Nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner pendant vingt ans. »
Onze années de captivité, mais le cerveau fonctionne : il écrit plus de 30 cahiers (Quaderni del carcere) qui contiennent ses réflexions sur l'histoire italienne, sur la théorie marxiste et sur l’éducation.

- Nuit du 26 au 27 avril 1937 : malade, il meurt à Rome quelques jours après avoir été libéré.

 Cette rue Antonio Gramsci de Calusco d’Adda me renvoie en pensée à la rue Karl Marx de Dudelange... Je me souviens de mon oncle Dwight (que j’aime beaucoup), un yankee qui après la Seconde Guerre Mondiale était reparti chez lui en emmenant la sœur de mon père, découvrant lors de sa visite en 2000 le nom de cette rue ; il s’était écrié, horrifié : « Oh, my god ! How is that possible ? You europeans are really crazy ! »(*)

Voilà qui illustre parfaitement l’analyse que faisait Gramsci de la culture : la bourgeoisie domine certes par la force, mais aussi par le consentement, et notamment par son hégémonie culturelle qui fait que le prolétariat adopte et défend les intérêts de la bourgeoisie. N’est-il pas évident qu’à cet égard les Américains ont subi un sévère lavage de cerveau ?
Mais qu’en est-il de nous-mêmes, européens ?

Richard

(*) Oh, mon dieu ! Comment est-ce possible ? Vous, européens, êtes vraiment fous !


LA STORIA PER LE STRADE ( 7) Via Gramsci.

In attesa della continuazione delle nostre avventure in Lettonia, tornate  a passeggiare con me per Calusco d' Adda . Eravamo in via Cavalieri di Vittorio Veneto . Giriamo a sinistra:  siamo via Antonio Gramsci .

Antonio Gramsci, giornalista, scrittore, saggista, uomo politico, membro fondatore del Partito Comunista Italiano, è uno dei pensatori più importanti della corrente marxista.

Ecco la sua vita .

- 22 gennaio 1891: nasce a Ales, in Sardegna.
Vita povera, scuola fino all'età di 12 anni, lavoro, ritorno alla scuola media e poi al liceo, servizio militare, conversione al socialismo .

- 1911: comincia i suoi studi di filologia presso l'Università di Torino.

- Estate 1913:  aderisce alla Federazione giovanile del Partito Socialista, poi al Partito Socialista italiano l'anno successivo .

- Dal 1914:  scrive su riviste socialiste come Il Grido del Popolo . Diventa un noto giornalista le cui opinioni sulla questione della cultura sono considerate di riferimento.

- 1915 : è coinvolto nella lotta politica attraverso la formazione politica dei giovani lavoratori .

- 1916: collabora con Avanti (organo PS )

- Agosto 1917: partecipa alla rivolta dei lavoratori a Torino .

- 21 Gennaio 1921: è uno dei fondatori del Partito Comunista d'Italia, sezione della Terza Internazionale .

- Dal 1924 al 1926: viene eletto deputato di Torino. Crea il quotidiano "L'Unità" .

- 8 novembre 1926: Arrestato dal regime fascista e condannato per cospirazione. Il procuratore dice: "Dobbiamo impedire che questa mente funzioni per 20 anni . "
Undici anni in prigione, ma il cervello funziona: scrive più di 30 libri ( Quaderni del carcere) che contengono le sue riflessioni sulla storia italiana, sulla teoria marxista e sull'educazione.

- La notte tra il 26 e il 27 aprile 1937: malato, muore a Roma pochi giorni dopo essere stato rilasciato.

La via Antonio Gramsci di Calusco d' Adda mi fa tornare in mente la via Karl Marx di Dudelange ... Mi ricordo di mio zio Dwight ( che adoro ) , uno yankee che dopo la seconda Guerra Mondiale era tornato a casa portando con sè la sorella di mio padre , quando ha scoperto durante la sua visita nel 2000, il nome di quella via; aveva esclamato con orrore: " Oh , mio Dio ! Come è possibile ? Voi europei siete veramente pazzi ! "

Questo illustra perfettamente l'analisi della cultura che ha fatto  Gramsci : la borghesia certamente domina con la forza , ma anche con il consenso , e in particolare attraverso la sua egemonia culturale che  fa in modo che il proletariato adotti e difenda gli interessi della borghesia . Non è evidente che a questo proposito gli americani hanno subito un grave lavaggio del cervello?
Ma per quanto riguarda noi stessi, gli europei ?


Richard